Le mildiou, un problème majeur pour les cultures d’oignons

Le mildiou de l’oignon, causé par le champignon Peronospora destructor, est une maladie devenue d’autant plus préoccupante depuis le retrait des fongicides à base de mancozèbe. Si cette maladie n’est pas contenue, les cultures peuvent subir d’importants dégâts. Face à cette problématique, Vilmorin-Mikado, propose une gamme tolérante au Mildiou apportant une sécurité sanitaire à la culture. Cependant, l’utilisation durable et pérenne de ces variétés passent par le respect scrupuleux de bonnes pratiques d’utilisation.

Symptômes du Mildiou

En fonction des conditions climatiques et du stade de la culture, les conséquences sur le rendement peuvent être préjudiciables. Plus l’attaque est précoce, plus le rendement sera pénalisé.

Les symptômes sont principalement visibles entre le centre et le haut du feuillage, où des taches ovales vert clair à jaune apparaissent avec un halo jaune caractéristique. Sur ce halo, on observe plus facilement le matin une sporulation semblable à du velours comme un feutrage. Le mildiou peut entrainer à terme une destruction du feuillage. Une forte humidité associée à des températures élevées entraînent un développement et une prolifération rapide du champignon. Température optimale d’infection  : 13 ºC, température optimale de développement du champignon jusqu’à 22 ºC.

L’utilisation de variétés tolérantes combinée à de bonnes pratiques pour des parcelles saines

La prévention et l’anticipation sont les seuls moyens de lutte contre ces attaques. La combinaison de tous les leviers (agronomiques, génétiques) reste la voie principale pour répondre aux attentes.

Pour répondre aux besoins actuels, Vilmorin-Mikado propose une gamme d’oignons jaunes tolérants au mildiou. L’apport de la génétique constitue un des outils : ces variétés sont dotées naturellement de capacités à minimiser une attaque de mildiou.  Vous pourrez retrouver ces variétés directement sur notre site internet : ICI

Mickaël Legrand, ingénieur référent des cultures durables à Unilet, nous rappelait également en 2021 les bonnes pratiques à adopter :

1. Rotation minimum de 6 ans
2. Eviter l’enherbement
3. Ne pas mélanger variétés sensibles et tolérantes dans une même parcelle
4. Eviter les densités élevées pour une parcelle ventilée
5. Isoler les parcelles de bulbilles des parcelles semées
6. Raisonner les apports d’azote :

• Faire des reliquats azotés
• Fractionner les apports
• Ne pas apporter après le 15 juin

7. Gérer l’irrigation avec des sondes :

• Besoin de la plante en fonction du stade (cf tableau Kc dans le livre du CTIFL) calcul de la RFU
• Eviter les doublures d’irrigation
• Eviter les fuites au niveau des raccords de tuyaux d’irrigation

8. Gérer les déchets de culture

Pour plus de détails sur les maladies, ravageurs et désordres physiologiques de l’oignon, découvrez notre guide détaillant les différents symptômes qui peuvent alerter et des conseils pour anticiper ou réagir face à ces pathogènes : Guide